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Uma aventura no Porto
7 décembre 2008

A mon tour

Il était temps que je revienne pour mettre l’empreinte de ma patte sur ce blog laissé trop longtemps entre les griffes du petit Paolo, qui s’en sort plutôt bien quand même. Revenir pour raconter un peu de notre quotidien, qui, s’il est vrai, qu’il ne se résume que trop aux seules recherches destinées à notre thèse, n’en manque pas moins d’intérêt… enfin pour nous.


Porto se porte bien… toujours aussi masculine, cette ville nous submerge par la virilité de ses bâtiments, la vigueur de son ambiance, l’animalité de ses rues… et surtout par la vaillance de son froid. L’hiver est enfin arrivé, non pas de son blanc manteau, mais de la grisaille de sa pluie. Et nous grelottons… Ce n’est pas qu’il fasse si froid, mais c’est surtout l’humidité qui envahit notre habitat et s’insinue dans chaque partie de notre corps : nous comprenons enfin l’expression avoir froid jusqu’aux os… car c’est bien de ça qu’il s’agit, d’une eau qui s’infiltre dans chacun de nos pores pour se déposer, stagner et envelopper nos os qui ne parviennent plus alors à se réchauffer. C’est dur ! Alors on a dû investir. Une couverture d’abord, 100€, puis un petit radiateur pour chauffer le salon et ainsi pouvoir travailler tranquillement sans que nos doigts se gèlent, sous l’épaisseur incommensurable des manteaux, pulls et couvertures sous lesquelles nous nous couvrions pour pourvoir étudier dans un semblant de chaleur. Ce radiateur, nous l’avons acheté hier dans une excursion au centre commercial, chez worten… une fois rentré, après avoir subi la pluie bien sûr, nous l’avons tout de suite branché, et nous avons connu l’exquis délice qu’a pu expérimenter l’homme de Cro-Magnon en découvrant le feu. Nous, nous avons découvert la technologie. Le petit Paolo s’est endormi dans les bras de Morphée, bercé par la douce chaleur qui émanait de l’appareil :

 

P1010635

 

 

P1010645Sinon, forcément, en allant au centre commercial, on a claqué encore plein d’argent. Cette fois chez Continente, où un fromage à 15 € nous a fait de l’œil. Il est cher, mais qu’est-ce qu’il est bon, putain ! On n’a pas résisté non plus devant le poisson, qui était frais et avait vraiment l’air délicieux : du bar, de la dorade, du poulpe (pour noël), et du saumon. En moyenne, le kilo était à 7€ (donc moins cher qu’en France). On a hésité à prendre de la lotte, maisP1010638 elles étaient trop grosses et je ne sais pas les préparer. Alors pour une prochaine fois… On a acheté encore d’autres babioles indispensables pour notre vie au quotidien : des boules antistress, une crème de jour, des cintres, des bonbons… Et on est rentré, heureux d’avoir vidé notre portefeuille.

 

 

Hier, samedi, on a aussi assisté à nos séminaire de 8h30 à 12h30. Le premier n'est pas toujours très intéressant, surtout que la prof dit parfois des conneries. Et le pire c’est qu’hier, elle a nous a fait passé pour des idiots, alors que c’est elle qui se trompait ! En effet, elle nous demande, de son air supérieur : hé les français, c’est de qui Les Contemplations (parce que dans le texte de Eça de Queiroz qu’on étudiait, le narrateur parlait des Contemplações)? Moi je réponds naturellement : Victor Hugo ! Elle me regarde comme si je disais n’importe quoi… Alors je doute (et Paolo sait que je ne doute pas très souvent, et c’est même un problème), je retire ma réponse, et elle nous dit : Bah c’est Lamartine ! (tout ça en portugais bien sûr). J'ai passé le reste du cours angoissée, à me triturer les méninges en me demandant avec quel texte de Hugo, j’avais bien le pu confondre ? si c’est pas Les Contemplations, alors dans quel recueil Hugo parle du deuil de sa fille Léopoldine ?…. Parce que moi ce genre de doute ça me torture !!! Alors à peine sortie du cours, je fonce sur internet (des ordinateurs sont disséminés un peu partout dans les couloirs de la fac), et la vérité a éclaté : Les Contemplations sont de Hugo, et Lamartine, ce qu’il a écrit, c'est les Méditations Poétiques ! D’où l’imbroglio, méditations… contemplations, c’est un peu du pareil au même. Maintenant le problème, c’est que j’oserais jamais dire à la prof qu’elle s’est plantée…. Ça m’a au moins rappelé ce poème de Victor Hugo qui est vraiment magnifique (et aussi le plus connu de Hugo, mais il n’en demeure pas moins beau) :

 

Demain, dès l'aube...

 

Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,515421ETECL
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends.
J'irai par la forêt, j'irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.

Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.

Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe,
Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
Et quand j'arriverai, je mettrai sur ta tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.

Victor Hugo, Les Contemplations

 

Sur cette touche poétique, je vous laisse et m’en vais méditer sur la mort…. et manger du fromage !


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Commentaires
A
pourquoi n'irais tu pas voir la prof et lui dire qu'elle a confondu. Biensûr il ne s'agit pas de l'agresser mais juste de revenir sur le sujet en faisant un peu la conne:"j'étais vraiment persuadée qu'il s'agissait vraiment de Hugo...."<br /> Bisous
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