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Uma aventura no Porto
30 mars 2010

Revisiting Pedro Eiras:

Jantar_da_Sexta___Noite

O Colóquio de Salamanca foi própicio em reencontros, além de me cruzar novamente com a Catherine, pude voltar a ver caras conhecidas do Porto, tal como a Prof. Rosa Maria Martelo, que será sempre a minha Mestre. Reencontrei também o Pedro Eiras, Prof. da Faculdade de Letras e Homem de Letras, com o qual pude particularmente trocar algumas impressões como, sobre a minha tese, generalidades literárias, questões de formas, o Manuel de Freitas etc... Lembrei-me então de um texto que escrevera aquando da sua vinda a Paris, em 2007, para o blog da associação Voix Lusophones:

Paris, Université La Sorbonne Nouvelle, l’homme qui vient nonchalamment à notre rencontre s’appelle Pedro Eiras. Le regard doux, mais avec un énorme sourire, cet écrivain d’une trentaine d’années entre timidement dans la salle où se trouvaient quelques une de ses lointaines amitiés. Après un bref regard, comme un enfant qui entre pour la première fois dans une classe, Pedro salue chaleureusement ses amis. Voix Lusophones, par le biais de son président et de sa trésorière, procède aux dernières préparations. Puis, sonne le glas et c’est la grande première pour Voix Lusophones : c’est, là, la première rencontre organisée par cette toute jeune association.

Daniel Rodrigues, président de notre Association, présente en compagnie de Catherine Dumas et Ilda Mendes Dos Santos, l’œuvre de ce jeune auteur qui s’organise dans un va et vient constant entre essai et littérature, riche en prouesses et jeux théâtraux stylisés par des quasi références bibliques. Pedro Eiras, intimidé, écoute attentivement les déclarations sibyllines de ses médiateurs puis, il entre à son tour, dans une longue discussion centrée autour de son oeuvre. Plutôt une mélopée poétique et existentielle. Quand il était enfant, c’était déjà le théâtre qui le passionnait : «O teatro é a via da naturalidade, da simplicidade… há um verdadeiro bem estar no teatro que permite promover jogos.». Il se prêtait alors aux jeux pendant la récréation et mettait en scène des petites pièces de théâtre avec ses amis. Des mots jetés très jeune et quelques années plus tard, un réel succès ; son œuvre est accueillie avec enthousiasme par la critique et il existe même une traduction roumaine de Um Forte Cheiro a Maçã. Étrange, pour un dramaturge qui rêve de voir sur scène sa dernière pièce Carta a Cassandra qui n’a toujours pas trouvé preneur pour une mise en scène. Pedro poursuit «a palestra» sur le ton de la confession qui fait écho à la lumière blanche et aveuglante qui irradie la salle. Il nous apprend que, à chaque lecture, de ses pièces il découvre, lui-même, l’auteur, des unités de sens qui viennent renforcer la teneur de ses propos ou permettre aux lecteurs une variation d’interprétation multiple. Il réfléchit, cherche ses mots, fixe le verre d’eau posé devant lui comme pour biffer ce qui ne doit pas être révélé et poursuit entre anecdotes et réflexions sur la littérature : «O leitor é cego. O texto vai-se dando a ler, só não é sibila quem não quer [...] ler não é consumir papel.»

Nous avons donné suite à cette discussion autour d’un bon repas dans un cadre paisible et harmonieux à la Mosquée de Paris. Pedro a, une fois de plus, fait preuve de grande gentillesse en nous parlant du panorama littéraire, d’actualités au Portugal, des jeunes poètes, de Porto avec un certain éclat et une fraîcheur qui fait de lui un intellectuel honnête et non corrompu par l’élitisme ambiant de l’intelligentsia. Nous mîmes donc un terme à cette «tertúlia» après un dernier verre de thé… Plus tard, sous une pluie battante et, en plein cœur du quartier latin, j’ai de nouveau aperçu Pedro au loin, totalement happé par la foule, avec un sac au dos (rempli de livres, ceux qu’il nous avait présentés) tel un Pessoa avec sa malle dans le dédale lisboète ou plutôt parisien.

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